Ça sent l’été, le retour du soleil et des abeilles, mais pas uniquement dans nos campagnes.
A l’heure où les abeilles perdent du terrain en zone rurale, un programme a été lancé depuis 2005 : « Abeille sentinelle de l’environnement« , un programme pour l’implantation de colonies d’abeilles dans les villes françaises et européennes.
Contrairement aux idées reçues, les abeilles se développent très bien en milieu urbain, voire mieux qu’en campagne. Les températures en hiver et en été étant plus complémentes, les points d’eaux ne manquent pas et il y a suffisamment de fleurs avec les parcs, les jardins et les balcons fleuris.
Pendant ce temps, les abeilles en zone rurale sont persécutées par le Frelon asiatique (Vespa velutina) qui peut décimer une colonie en quelques raids. Elles souffrent aussi de parasites comme le Varroa destructor, un acarien parasitant l’abeille ainsi que ses larves et ses nymphes. Le Frelon asiatique et cet acarien provoquent des pertes économiques importantes en apiculture, en participant à la diminution du nombre d’abeilles. L’utilisation de pesticides dans les cultures appauvrit la diversité floristique, contribuant également à la disparition de nos abeilles.
De nombreuses ruches ont été installées à Montpellier sur les toits du Polygone et de la nouvelle Mairie, ainsi que sur d’autres grandes villes comme à Paris sur le toit de Bercy. Le but de ces opérations n’est pas de remplacer les populations rurales par les abeilles urbaines mais de sensibiliser la population à la disparition des abeilles, à l’impact et à la vitesse de cette disparition.
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Si vous apercevez des abeilles en ville vous saurez maintenant qu’elle est peut-être porte-parole de son espèce !
Accueillez les abeilles sur vos campus et envoyez vos observations d’Hyménoptères sur inventairefac.com.
Article réalisé par Loris Balsenq
Cet article a été gentiment partagé par le GNUM, Groupe Naturaliste de l’Université de Montpellier qui porte le projet « Inventaire Fac » invitant à la collecte d’informations : « Inventaire Fac’ est un dispositif d’observatoires participatifs où le public étudiant réalise un inventaire de la faune et de la flore de son campus. L’objectif est de sensibiliser les étudiants à la protection et au respect de la biodiversité ordinaire. De plus, « mieux protéger » s’accompagne indissociablement de « mieux connaître ». Par la dimension participative, les étudiants vont construire le savoir ensemble et développer un projet scientifique avec des professionnels de la recherche. » Pour découvrir d’autres articles nature, rendez-vous sur le site Inventaire Fac rubrique Actualités.
Kinoette
Mes amis travaillent à Apis Urbanica à Paris, c’est un sujet qui me tient à coeur et je trouve que sensibiliser les citadins à la vie des abeilles, les faire participer comme tu l’écris, permet de les reconnecter un peu à leurs racines « naturelles ». C’est encourageant aussi, je trouve, de découvrir que les abeilles vivent AUSSI en ville.