Une étude internationale a été menée pour le Forum Vies Mobiles par l’Observatoire société et consommation (OBSOCO) auprès de 12000 personnes. Intitulée « Modes de vie et mobilité : une approche par les aspirations » elle met principalement en lumière la volonté de ralentir le rythme…
Cette enquête a été réalisée dans six pays (France, Espagne, Allemagne, États-Unis, Turquie, Japon), en voici les grandes lignes en ce qui concerne l’aspiration à ralentir (écrits extraits de l’étude à retrouver dans le détail sur Forum Vies Mobiles) :
Proximité et ralentissement : des aspirations qui s’imposent
À l’opposé des modes de vie actuels, le ralentissement des rythmes de vie constitue un élément essentiel pour accéder à la vie idéale :
- 74% des répondants estiment que le rythme de vie dans la société actuelle est trop rapide (80% en France, Allemagne, Espagne, USA) ;
- 78% souhaitent personnellement ralentir (82 % en France). ;
- 50% indiquent manquer de temps actuellement pour faire ce qu’ils veulent ou doivent faire (60% en France).
Réorganiser leur rythme de vie pour quoi faire ?
- 90% pour accorder plus de temps à leurs proches (48% « très important » ; 42% « assez important ») ;
- 89% pour s’accorder plus de temps à soi-même (43% « très important » ; 46% « assez important »).
Les résultats montrent des aspirations similaires au sein des six pays, révélant un idéal de vie commun en rupture avec les modes de vie contemporains. Il est en particulier remarquable de constater que près de la moitié de la population interrogée rejette la dispersion spatiale actuelle des activités (travail, loisir, vie sociale et familiale) et souhaitent réduire drastiquement leurs déplacements quotidiens.
Une idée-force, que l’on retrouve dans l’ensemble des pays étudiés, est la volonté de ralentir son rythme de vie. L’évolution du monde du travail, les nouvelles technologies, le chevauchement des activités quotidiennes, ont généré un sentiment d’accélération du temps. Cette accélération est étroitement associée à une ambiance stressante qui produit un effet de saturation. […] L’accélération du temps confère cette impression de passer à côté de valeurs simples pourtant fondamentales sur le plan existentiel.

– Du temps entre proches : de façon complémentaire à cette logique individualiste, la tendance à la « reliance » est particulièrement marquée. On pourrait résumer la notion de reliance, développée initialement par le philosophe belge Marcel Bol de Balle, comme un besoin (voire une éthique) de se relier aux autres, à un groupe ou une « tribu ». Ainsi, le désir de re-centrer son temps en direction de ses proches est manifeste, en particulier en France.
– Du temps pour (re)découvrir son environnement : recentrer son rythme de vie sur des valeurs essentielles consiste enfin à prendre le temps de regarder autour de soi et re-découvrir les éléments qui nous entourent… à commencer par la nature.
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