Et si nous gagnions du temps en n’en perdant plus inutilement ? Repérer dans sa vie les mangeurs de temps aide à trouver son tempo !
On parle d’activités chronophages pour désigner ce qui demande beaucoup de temps ou qui en fait perdre (Larousse). Parfois on se laisse envahir involontairement par des mangeurs de temps et parfois on s’y complaît pour une raison ou pour une autre à l’image du temps passé parfois à errer sur le web. C’est le moment de reprendre les rennes de ce temps si précieux et de le transformer en jolis instants de liberté.
1) Repérer les mangeurs de temps
Durant quelques jours, on fait suivre un carnet dans lequel on reporte tous les mangeurs de temps que l’on repère dans son quotidien. Tant dans sa vie personnelle que professionnelle, on réalise un petit inventaire.
2) Des mangeurs de temps bien connus
Consulter les réseaux sociaux
Regarder la télé
Répondre aux mails
Regarder des séries
Surfer sur internet sans but en tête
Les appels téléphoniques
Mais aussi les transports et autres.
Pour chacun d’entre eux, on s’interroge en deux temps : en moyenne combien de temps cela me prend par jour ? Comment est-ce que je pourrais réduire cette activité (Par quoi est-ce que je pourrais la remplacer ou l’écourter) ? S’y consacrer seulement une à deux fois par jour, sélectionner, écourter, remplacer… Des options variées et très personnelles que l’on pourra alors adopter pour contrer ses mangeurs de temps.
3) Un cycle stérile
Dans son livre Tout s’accélère : comment faire du temps un allié (Eyrolles, 2017), Gilles Vernet ancien trader devenu instituteur propose une réflexion sur ce qu’il nomme « les dealers du temps ». Extrait choisi :
« La grande force de ces sites c’est que, comme les drogues, ils apportent un soulagement rapide et immédiat à nos angoisses et nos petites frustrations quotidiennes. En trois clics, Facebook vous fait oublier votre solitude, Twitter dissipe votre ennui, Google lève le moindre de vos doutes sur n’importe quelle question, la réponse apparaissant même avant que vous ayez fini de la taper! Par une action simple et minimale, vous êtes instantanément calmé. Mais ce soulagement n’est que superficiel et à force d’accaparer notre temps grâce aux contenus fournis par la créativité des internautes eux-mêmes, ces sites font le vide dans nos vies, nous poussant paradoxalement à y revenir toujours davantage, pour finir figés devant les écrans.
C’est ce qui fait dire à Tristan Harris, ex-«philosophe produit» chez Google, que «des millions d’heures sont volées chaque jour à la vie des gens». Résultat, petit à petit, subtilement, sans même s’en rendre compte, on ne s’appartient plus. Tandis que nous perdons notre temps tout en nous plaignant de ne plus en avoir, ces entreprises gagnent des milliards en le mobilisant. Serions-nous les dindons de la farce? Il est très difficile de résister à ce processus qui capte notre temps. Car à l’image de la société, les médias et les écrans nous donnent l’illusion de vivre intensément. Sport, informations, films, jeux, séries télévisées, vidéos partagées nous proposent une vie bien plus intense que notre fade quotidien. »
4) Rebondir, s’adapter, avancer, s’enthousiasmer
Parce que l’on peut vivre de façon intense sans pour autant se « nourrir » d’images et de moments qui ne nous appartiennent pas ni surcharger son quotidien, on décide (enfin !) du contenu de ces espaces temps. Accorder du temps à ses enfants, se concentrer sur une tâche ou un projet qui nous tient particulièrement à cœur, ne rien faire ou encore utiliser un créneau pour créer, méditer, penser, faire du sport… Un usage maîtrisé de ce temps peut changer la vie et l’enrichir profondément ! On replace au centre de sa vie des activités constructives émotionnellement, intellectuellement tant personnelles que professionnelles.
Agnès - Esprit Laïta
Et lire les blogs des copines, c’est mangeur de temps? bien-sûr que non, voyons! Quelle idée incongrue!