La slow school est plus que jamais un sujet d’actualité. Focus sur deux sources d’inspiration pour une éducation et une école nouvelle…
Les lois naturelles de l’enfant (Editions Les Arènes, 2016)
« Le jeune être humain, lui, a besoin pour devenir le meilleur de lui-même d’un environnement aimant, vivant, riche, ordonné, favorisant l’exploration et l’activité spontanée, la rencontre avec l’autre, les interactions bienveillantes, calmes, l’entraide, l’empathie et la générosité. »
« Puisque le cerveau se construit en se nourrissant d’expériences vivantes et dynamiques dans le monde, isoler l’enfant de la richesse de la vie réelle est un pari très risqué. […] À l’inverse, un environnement s’apparentant à un milieu naturel, c’est-à-dire offrant des interactions sociales variées, une activité physique normale et des sollicitations cognitives différentes, réouvre la plasticité et nous rend ainsi notre capacité d’apprentissage. […] rendons tout simplement aux enfants la possibilité de grimper aux arbres de monter sur des troncs ou de gravir des petites buttes ou des tas de pierres. Il a été montré que les enfants qui peuvent jouer ainsi régulièrement dans la nature présentent des capacités motrices accrues – notamment en équilibre, en coordination et en agilité. Ils savent par ailleurs davantage prendre des risques adaptés à leurs capacités. »
« Grâce à son intelligence plastique puissante, le jeune enfant emmagasine une grande quantité d’informations par le canal de ses sens. Il semble donc très intéressant de lui proposer des activités qui lui permettent non seulement de préciser ses capacités de perception sensorielle – afin de mieux voir, mieux sentir, mieux entendre, mieux goûter, mieux percevoir par le toucher – , mais également de nommer tout ce qu’il perçoit : les couleurs et leurs nuances, les différentes dimensions, les textures, les sons, les odeurs, ainsi que les différentes saveurs. »
« En tant qu’être sociaux, nous sommes prédisposés à la reliance : lorsque nous sommes livrés au monde, à la naissance, nous sommes câblés pour entrer en résonnance avec l’autre et prédisposés à agir de manière juste et éthique, ce qui nous permet de vivre ensemble dans une certaine harmonie. »
« La coopération, la générosité, l’altruisme, la chaleur humaine, ne devraient plus être des alternatives ou des options séduisantes et « oxygénantes ». Ces valeurs devraient être le socle de tout environnement ayant l’ambition d’accueillir et d’épanouir la vie humaine. »
Pour aller plus loin, le site de l’auteur regroupe informations, vidéos et inspirations : celinealvarez.org
Une idée folle (Documentaire réalisé par Judith Grumbach, 2017)
L’aventure commence en 2015, lorsque l’équipe d’Ashoka contacte Judith Grumbach pour réaliser une série de vidéos de trois minutes sur les neuf établissements scolaires soutenus par l’organisation. Judith rentre de ces tournages avec 26 heures d’images et considère que ce qu’elle y a vu et entendu est trop riche pour ne produire que de courtes vidéos. C’est de ces rencontres que naît le projet de faire un documentaire.
Tourné dans neuf établissements scolaires – publics et privés, de la maternelle au collège, aux quatre coins de la France – Une Idée Folle pose la question du rôle de l’école au XXIème siècle, à travers le témoignage d’enseignants, d’enfants, de parents ainsi que d’experts de l’éducation.
À quels défis les citoyens de demain vont-ils devoir faire face et comment les y préparer ?
En cultivant l’empathie, la créativité, la coopération, la prise d’initiative ou encore la confiance en soi et l’esprit critique chez les élèves, en parallèle des savoirs fondamentaux, les enseignants de ces écoles font un rêve fou : celui de former une future génération de citoyens épanouis et responsables qui auront à cœur de transformer positivement la société qui les entoure.
Une Idée Folle, réalisé par Judith Grumbach
Co-produit par Ashoka et Horizons Productions (documentaire, 80 mn, France)
Le film : uneidéefolle-lefilm.com
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