Pour ce premier portrait, je vous propose de découvrir la vie insulaire d’Élodie, 34 ans, en couple et maman d’un petit garçon. Installée depuis 7 ans sur l’île de la Réunion, elle nous fait partager son quotidien en mode slow !
L’île de la Réunion aussi nommée le “caillou de l’océan” est située dans le sud-ouest de l’Océan Indien entre l’île de Madagascar (à 800 km) et l’île Maurice (à 210 km). Dominée par le Piton Maïdo, le Piton des Neiges et le Piton de la Fournaise, 40% de son territoire est inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Pour relier Paris à Saint-Denis on compte 11h de vol. Un léger décalage horaire : + 3h l’été, + 2h l’hiver.
Comment s’est passée ton arrivée sur l’île ?
C’était un nouveau départ. Même si on est dans les DOM-TOM et donc en France, on a l’impression de se trouver dans un autre pays. On ressent la barrière de la langue, d’autant qu’il existe plusieurs nuances créoles, mais avec le temps on emprunte des expressions et des intonations locales. C’est un renouveau, un enrichissement. Tu débarques dans une autre culture et tu t’adaptes aux coutumes. On est arrivé en couple puis on a agrandi le cocon !
Quel rôle joue le climat dans ton mode de vie?
Avec le climat tropical, on est ouvert toute l’année sur la vie à l’extérieur. Le soir, la télé est reléguée au second plan. On lui préfère les campings sur la plage et les barbecues. On se retrouve en groupe sur des aires de pique-nique à la mer ou à la montagne et on bivouaque. On ne se pose pas de question. Selon qu’on vive dans les bas (près de la mer) ou dans les hauts (en montagne), le climat et la vie ne sont pas les mêmes. En fonction de la saison, le soleil se couche entre 18h et 19h30.
Comment vis-tu le rythme créole ?
Pas ou peu de bouchons, peu de feux de circulation… Ce n’est pas le même rythme qu’en métropole, même en ville. Toutes les boutiques sont fermées entre midi et deux. C’est dans la culture créole : on arrête ses activités pour manger. Du coup, toi aussi tu y prends goût et tu t’arrêtes deux bonnes heures. Le week-end, c’est la tradition du pique-nique. Les familles créoles ramènent leur maison sur la plage (ou ailleurs !) et prépare le cari à base de saucisses, de poulet ou de cabri, agrémenté de riz et de grains, de tomates, de mangues vertes… Beaucoup de créoles cultivent leur jardin : des brèdes (l’équivalent des blettes/cardons), des chouchous ou chayottes (l’équivalent de la courgette), des ananas, des litchis, des mangues… Ils cueillent des plantes médicinales à l’image de la rouroute, une racine notamment récoltée pour ses vertus anti-inflammatoires.
Quelles sont tes habitudes culinaires ?
Il y a moins de grandes surfaces et on privilégie les produits péi. D’autant que le climat permet toute l’année de prendre plaisir à faire le marché. Je choisis alors des fraises de la Réunion plutôt que des fraises d’Espagne (si si, il y en a !). Je fais mes courses différemment, j’ai créé mon réseau. Et puis s’il n’y a plus de citron, d’œuf ou de miel péi, je n’achète pas. En supermarché, les courses sont plus chères qu’en métropole. Le fromage ne fait pas partie de la culture créole alors parfois on se fait un petit plaisir.
“De la maison, je vois l’océan d’un côté et la montagne de l’autre. »
Et si tu nous offrais un échantillon de nature réunionnaise ?
On peut voir le paille-en-queue, oiseau emblématique de la Réunion, le caméléon panthère appelé “l’Endormi” sur l’île. Côté flore, la végétation diffèrent en fonction des bas et des hauts mais aussi selon les côtes. La côte Est de l’île est plus humide, la côte Ouest est au vent. On peut admirer des fougères arborescentes à la Plaine des Cafres et le fameux Piton de la Fournaise au sud-est de l’île qui rassemble les foules lors de ses réveils.
Comment vis-tu l’éloignement ?
On se dit qu’en venant passer un mois de vacances par an en métropole on vit des moments plus intenses avec la famille et les amis. Tout le monde est détendu et on vit des moments forts. C’est un mois à fond ! On a notre vie là-bas, on s’est fait des amis, certains membres de la famille se sont même installés sur l’île et agrandissent ainsi notre cocon réunionnais. Avec l’éloignement on se recentre sur sa petite famille.
On imagine un rythme plus détendu pour les enfants ?
L’école est vraiment relax. Avec la maîtresse, on se tutoie et on se fait la bise. En sortant l’après-midi, c’est jeux avec les copains ou glace en famille. Le climat permet encore une fois de profiter en extérieur, d’être plus libre. On se retrouve plus facilement entre mamans dehors avec les enfants. Et puis il y a les campings avec les copains !
Et le travail ?
On travaille chacun à notre compte ce qui nous change la vie comparé aux emplois occupés en métropole. On a plus de liberté, un rythme plus cool. J’ai monté un atelier de broderie. Je réalise des doudous, des capes de bain, des couvertures ou encore des bavoirs personnalisés : Un Monde à Part.
Si tu quittais l’île, qu’est-ce qui te manquerait le plus ?
Le lien avec la nature : de la maison, je vois l’océan d’un côté et la montagne de l’autre. Idéal pour les prévisions météo ! Une vraie connexion avec la nature. Pique-niquer toute l’année et camper librement sont aussi des moments précieux.
lefief jegu
Merci pour ce joli moment passé , tout en lisant ce petit article sur la Réunion !
Celà ma donné envie d’y retourner pourquoi pas en vacances !
Prolonger l’ été et la vie en mode » coll » ……………..
Domi