Géo passe en mode Aventure avec des hors-séries époustouflants qui inspirent une slow life sauvage !
Géo Aventure, un magazine qui nourrit les rêves en même temps qu’il invite à se fondre dans la nature mû par des désirs sauvages. Le n°2 actuellement en kiosque souffle un vent minimaliste, invite à plus de simplicité et à tracer sa propre voie : « Délaisse les grandes routes, prends les sentiers. » De quoi méditer !
Un édito inspirant
L’édito : Le torrent argenté ronflait sous la moraine…
La lune, pleine, envoyait une clarté si forte qu’elle avait éteint les étoiles. Le glacier, au-dessus du refuge, soufflait un air glacé sur l’alpage, ça commençait à «piquer», comme on dit. Les clarines des vaches sonneront toute la nuit, et le torrent argenté ronflera sous la moraine, on se dit qu’on ne dormira pas, en fait, si. Et puis c’est égal, car on est venu chercher autre chose cette nuit, là-haut. Les bagages sont restés dans la vallée, les mails aussi, les échéances, le bruit, les objectifs. Demain, on ira vers le sommet, et, quand on l’atteindra, il y en aura un autre, plus haut encore, puis un suivant, cette quête-là est infinie. On restera dix minutes dans le vent, et on se demandera pourquoi on est monté puisqu’il faut maintenant redescendre. On n’aura été ni le premier ni le plus rapide, on aura juste été là. L’espace de quelques heures, dans une alliance délicieuse de l’inutile et de l’essentiel.
Ce moment-là, tous ceux qui ont passé quelques jours (et nuits) dans la nature l’ont ressenti. Et tous ceux qui racontent leurs aventures dans ce deuxième numéro de GEO Aventure le répètent. Le but premier de leur voyage, de leur exploration ou de leur expédition n’est pas de chercher l’exploit physique, d’ajouter une page au stupide Livre des records. Que ce soit en fatbike le long de la côte du Gabon, sur la paroi d’El Capitan dans la vallée de Yosemite, aux Etats-Unis, sur un catamaran au large des îles de la Sonde ou, plus modestement, dans un train à travers le Canada ou à pied sur des chemins de France ou d’Espagne, ils sont là pour aller à la rencontre de leur vie. Pour révéler quelque chose qu’ils ont en eux. Se prouver qu’ils peuvent faire mieux avec moins. Et qu’ôter du confort matériel ajoute au confort de l’esprit. Stéphanie Bodet, grande dame de l’escalade, mais qui, gamine et asthmatique, dit avoir dû serrer un caillou dans sa main quand elle devait courir tant elle avait mal, a choisi cette phrase en exergue de son livre * : «Un pur esprit s’accroît sous l’écorce des pierres.» Signé Gérard de Nerval.
Les poètes, comme les peintres ou les musiciens – des aventuriers solitaires dans leur domaine aussi –, nous ont toujours montré ce chemin. Pour écrire, dessiner, composer, ils se réfugient dans un atelier, une chambre, un café, peu importe, mais un lieu où ils peuvent se retrouver face à eux-mêmes. Il en va de la création comme de la vie. Pour qu’elle se révèle, il faut la soustraire à la course du temps.
Eric Meyer, rédacteur en chef
* A la verticale de soi, de Stéphanie Bodet (avec une préface de Sylvain Tesson). L’alpiniste est présidente du jury du Festival international du film d’aventure, qui se déroulera à la Rochelle du 14 au 19 novembre.
Un sommaire alléchant, un hors-série qu’on ne lâche plus !
Dans la rubrique « Esprit Pionnier » vous ferez connaissance avec Stéphanie Bodet : Vertical spirit – Pour Stéphanie Bodet, l’escalade n’est pas la course à l’exploit mais un chemin vers la simplicité, un chemin de vie. Au cœurs des pages « Engagement » vous découvrirez qu’ « Il en faut peu pour être heureux ». A bord de son labo flottant, Corentin de Chatelperron sillonne les mers pour dénicher des inventions écologiques. Avec l’espoir d’en faire profiter la Terre entière. « En toute liberté », prévoyez vos futures aventures en nature en notant une superbe liste de bivouacs ! Bivouacs : 30 spots au top – Photographes, grimpeurs, explorateurs… Ils nous dévoilent leurs plans préférés.
De quoi avoir des rêves plein la tête !
Retrouvez le magazine Géo Aventure ici.
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